Journée nationale d’hommage aux harkis, aux moghaznis, et aux personnels des diverses formations supplétives et assimilés

Mis à jour le 30/03/2023

En avril 1964, deux ans après le cessez-le-feu signé le 19 mars 1962, cinq bâtiments ont été construits à Saint-Avé afin d’accueillir une vingtaine de Harkis et leur famille. Ce projet d’accueil des Harkis avait été présenté par Madame Isabelle Séchet, une jeune étudiante de 19 ans, au Préfet Jean-Paul Roy. L’idée fut accueillie favorablement par le préfet et a été soutenu par le Monsieur Pierre Le Nouail, maire de Saint-Avé.

La « Cité des Ajoncs » fut inaugurée par le préfet le 14 juin 1964. Sur place, une infirmière et un médecin assurent le suivi médical de chacun. Des instituteurs assurent bénévolement des cours de français aux adultes. Ce fut un grand moment de solidarité.

Cinquante ans après, il ne restait plus aucune trace de la « Cité des ajoncs ». M. Marc Benredjem, président de la Fédération de Bretagne des harkis, Rapatriés et Combattants d’Afrique du Nord, et quelques anciens combattants d’Algérie qui ont participé à la pacification et à la lutte contre la rébellion avec les harkis de leurs unités, ont souhaité qu’un mémorial soit élevé dans le quartier de la « Terre rouge » en souvenir du préfet M. Jean-Paul ROY, de la cité des ajoncs et pour rappeler que Saint-Avé fut la seule commune de Bretagne à réserver un accueil chaleureux à des exilés, obligés de quitter leur terre natale.

C’est devant ce menhir taillé dans la roche du massif armoricain, rappelant la pierre des montagnes d’Afrique du Nord et portant la plaque du souvenir que, cette année, la cérémonie nationale d’hommage aux harkis et supplétifs fidèles à la France qui combattirent sous le drapeau français eut lieu.

Source : Discours prononcé par M. Pierre OILLO Président d’Honneur de la F.H.R.C.A.N.B, le 25/09/2022