Éducation et formation

Mis à jour le 10/07/2024

Les femmes et les hommes n’occupent pas les mêmes emplois, notamment parce que leurs parcours scolaires sont différenciés. Pour parvenir à une plus grande mixité dans les filières et dans les métiers, il est important de favoriser la diversification des choix d’orientation scolaire et professionnelle des filles et des garçons, des jeunes femmes et des jeunes hommes.

En moyenne, les filles ont de meilleurs résultats scolaires que les garçons. Elles sont scolarisées plus longtemps alors même qu’elles redoublent moins.

Dans l'enseignement supérieur, le nombre de femme parmi les disciplines scientifiques et dans les formations d'ingénieur(e)s est en lente progression.

 

(Source : Chiffres clés Vers l'égalité réelle entre les femmes et les hommes | L'essentiel 2023)

 

Pour en savoir plus 

www.education.gouv.fr

Chiffres clés Vers l'égalité réelle entre les femmes et les hommes

   

La socialisation selon le genre

Selon le Larousse « La socialisation est un processus par lequel l’enfant intériorise les divers éléments de la culture environnante (valeurs, normes, codes symboliques et règles de conduite) et s’intègre dans la vie sociale. » Elle commence dès la naissance et se poursuit tout au long de la vie. Mais il existe une socialisation selon le genre qui joue un rôle crucial dans la vie des individus, influençant profondément les identités, et le destin de chacun / chacune. Ainsi, nous aborderons comment la socialisation différenciée selon le genre se manifeste à travers la famille, l’école, et les médias.

Les attentes et les rôles de la famille
La famille est un des premiers agents de socialisation dans la vie d’un enfant. Dès la naissance, malgré eux, les parents ont souvent des attentes différentes pour les garçons et les filles. Ils encouragent plus souvent les filles à être douces, soignées, calmes… Tandis qu’ils incitent les garçons à être courageux, sûrs d’eux, forts… Ces stéréotypes se poursuivent dans les jouets et dans les activités proposées aux enfants qui sont souvent genrés. Par exemple, les filles reçoivent des poupées et des jeux de cuisine, tandis que les garçons reçoivent des voitures et des jeux de construction. Ces différences, faites dès le plus jeune âge renforcent les stéréotypes infondés et limitent les possibilités d’exploration auprès des enfants.

La socialisation genrée à l’école
Dans les systèmes éducatifs mixtes, les filles et les garçons reçoivent un enseignement considéré comme identique. Pourtant, il a été observé que les stéréotypes de genres se renforcent aussi dans cet environnement. On s’aperçoit que, malgré une meilleure réussite des filles à l’école (en termes de durée moyenne des études, de niveau moyen des diplômes, de taux de réussite aux examens), elles sont toujours sous-représentées dans les filières prestigieuses, par exemple, il est possible de constater que les choix d’orientation au lycée sont encore genrés : en 2022 84,9 des filles ont opté pour des spécialités littéraires (humanités, littérature et philosophie,... ) tandis que 12,7 ont opté pour des spécialités scientifiques (mathématiques, science de l’ingénieur) même si la part des femmes diplômées dans les disciplines scientifiques est en lente progression

Les représentations dans les médias

Les médias jouent un rôle majeur dans la diffusion et la normalisation des stéréotypes de genre, notamment dans les publicités. L’association « Résistance à l’agression publicitaire » a publié le 5 décembre 2023 le deuxième rapport de son observatoire de la publicité sexiste en France.Dans le premier rapport de 2021 il avait déjà été constaté que le publi-sexisme était un problème touchant principalement les femmes. En les mettant en scène de manière stéréotypée : des corps sexualisés, en position d’infantilisation, de séduction, de travail domestique… Ce nouveau rapport démontre que ces mauvaises pratiques perdurent et restent présente.

Pour exemple, dans cette publicité publiée en 2016, on peut constater la femme incarne la fragilité par un symbole de douceur et d’attention : la femme enceinte. Et conséquence de leur fragilité supposée, les femmes doivent nécessairement être aidées. Tandis que l’homme n’a pas besoin d’être dépanné puisqu'il a le pouvoir de protéger.
Ces représentations influencent les attentes et les comportements des individus. Ce qui explique pourquoi c’est l’environnement crée par la société et non la biologie qui crée ces différences entre les hommes et les femmes.

En conclusion, la socialisation selon le genre est un processus complexe et omniprésent qui commence dès la naissance et se poursuit tout au long de la vie. Les familles, les écoles et les médias jouent un rôle crucial dans la transmission des normes et des attentes de genre. Ces influences façonnent les identités de chacun/ chacune, c’est pourquoi il est important de prendre conscience de ces mécanismes de socialisation pour pouvoir ensuite les déconstruire et promouvoir une société plus égalitaire.

Sources

- https://antipub.org

- https://edupass.hypotheses.org

- Ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations ( chiffres-clés-édition 2023)