Le radon

Mis à jour le 13/08/2020

Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle provenant de la désintégration du radium, lui-même issu de la désintégration de l’uranium contenu dans la croûte terrestre. Il est inodore et incolore.

On trouve du radon partout dans les sols, en particulier dans les sous-sols riches en uranium (roches granitiques ou volcaniques). Le radon est donc un élément permanent présent également dans l’air, dans l’eau et dans certains matériaux de construction.
La concentration du radon (ou activité volumique) qui détermine son activité radioactive s’exprime en becquerels par mètre cube (Bq/m3).

Le radon dans le bâtiment

Si le radon se dilue très rapidement dans l’air extérieur, il peut s’accumuler dans des espaces clos et atteindre des concentrations élevées.
La présence de radon dans les bâtiments résulte de nombreux paramètres et plus particulièrement :

  • des caractéristiques propres au sol (concentration dans le sol, perméabilité et humidité du sol, présence de fissures ou de fractures dans la roche sous-jacente) ;
  • des caractéristiques propres au bâtiment (procédé de construction, fissuration de la surface en contact avec le sol, système d’aération, etc.) ;
  • du comportement des occupants vis-à-vis de l’aération des locaux.

La surveillance du radon dans les établissements recevant du public

Afin de prévenir les risques sanitaires liés au radon, les textes législatifs et réglementaires européens ou nationaux imposent une surveillance du niveau des concentrations de radon dans certains établissements du public.

Le code de la santé publique fixe le niveau de référence de l’activité volumique moyenne annuelle en radon à 300 Bq/m3 dans les immeubles bâtis (article R. 1333-28). Cette valeur servira de référence dans le cadre de la surveillance du radon dans les établissements recevant du public.

Le zonage du territoire

Ce code définit également un zonage du territoire national selon le potentiel radon, c’est-à-dire le flux d’exhalation du radon des sols (article R1333-29) :

  • zone 1 : zones à potentiel radon faible ;
  • zone 2 : zones à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments ;
  • zone 3 : zones à potentiel radon significatif.

L'exposition au radon dans les habitations

Le code de l’environnement prévoit l’information sur le risque radon lors de l’achat ou de la location d’un bien immobilier situé en zone 3, au travers de l’état des risques naturels et technologiques, fourni en annexe de la promesse de vente (à défaut, de l’acte de vente) ou du contrat de location ( Information Acquéreur Locataire). Hormis cette information, il n’y a pas d’obligation réglementaire pour les habitations neuves ou existantes.