Typologie des violences

Mis à jour le 13/05/2022

On désigne par violence sexuelle et sexiste tout acte commis contre la volonté d’une personne et fondé sur les rôles différents que la société attribue aux hommes et aux femmes et sur des relations de pouvoir inégales. Elle comprend la menace de violence et la contrainte. Elle peut être de nature physique, émotionnelle, psychosociale et sexuelle et elle peut également s’exprimer par une privation de ressources ou d’accès à des services. Elle inflige des souffrances aux femmes, aux filles, aux hommes et aux garçons.

La violence sexuelle et sexiste est une violation des droits de l’Humain. Elle prive l’individu de sa dignité humaine et elle est préjudiciable au développement humain.

Les différentes formes de violences

Les violences peuvent avoir de multiples manifestations : physiques (coups, brûlures, séquestrations, agressions, viols, mutilations sexuelles…), verbales (menaces, insultes, intimidations…), psychologiques (humiliations, chantage…), économiques, matérielles… Ces différents types de violences peuvent aussi se combiner. C'est pourquoi il est important de savoir les repérer et en parler dès les premières apparitions.

 
 

 La « roue des violences » est un élément visuel mettant en avant exemples concrets de violences physiques, psychologiques, sexuelles et économiques. Elle vise à sensibiliser les jeunes et les professionnel·le·s (santé, police, justice, éducation) à tous les types de violences qui existent.

Le rapport de domination

Contrairement au conflit conjugal (Figure 1), où les deux parties sont dans un rapport de force à égalité, il y a un rapport de domination très fort entre l’agresseur.e et sa victime dans les situations de violences conjugales (Figure 2). L’auteur·e des violences cherche à la contrôler et à la garder sous son emprise.

     

Conflit conjugal
Violences conjugales

 

Source : Mission Interministérielle pour la PROtection des Femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF)

 

La stratégie de l’agresseur·e

Les auteur·e·s de violences mettent en place une stratégie ayant pour but la manipulation et la domination de la victime. Petit à petit, celle-ci va se retrouver sous l’emprise de son ou sa conjoint·e, ce qui va l’empêcher de le ou la quitter. Elle sera isolée (de ses amis, sa famille…), tous ses mouvements seront contrôlés et elle devra se justifier de tout, elle n’existera plus que par le biais de sa·son conjoint·e…

 

Le cycle de la violence

Les violences conjugales font le plus souvent l’objet d’un « cycle de la violence » (Voir image ci-dessous). L’auteur.e des violences instaure un climat de domination et redonne espoir à la victime après chaque épisode de violence. Le cycle débute par un climat de tension (accès de colère, menaces, insultes… de la part de l’auteur.e, peur, tentatives pour faire baisser la tension de la part de la victime), suivi d’une agression (physique ou non), de la justification de l’auteur·e (excuses de la part de l’agresseur·e, minimisation de l’agression, fait porter la responsabilité à la victime…),  puis de la rémission (ou « Lune de miel » ; l’auteur·e se montre sous son meilleur jour, veux se faire pardonner, la victime lui pardonne, lui redonne une chance…).

 

 

  

Les conséquences

Les conséquences des violences peuvent être très graves : peur, culpabilité, dévalorisation, perte de l’estime de soi, isolement, stress, décès…

Pour en savoir plus :

Retrouvez sur le site de la MIPROF les outils de formations et d’information sur les violences conjugales.

Les enfants sont des co-victimes

Il y a aussi un impact sur les enfants exposés aux violences. En effet, cela peut les amener à croire que la violence est un mode de résolution de conflit, qu'elle fait partie de l'intimité, qu'elle est acceptable dans une relation de couple, qu'elle permet d'obtenir ce qu'on veut... Une écoute et une prise en charge de l'enfant est nécessaire.

Voir le rapport du Centre Hubertine Auclert : Mieux protéger et accompagner les enfants co-victimes des violences conjugales

     

Ce que dit la loi

Les violences sont interdites et punies par la loi. Elles sont une atteinte à l’intégrité de la personne.

(Plus d’info : https://arretonslesviolences.gouv.fr)

Cela peut entrainer de 3 à 10 ans d’emprisonnement pour l’auteur.e des violences, et jusqu’à 150 000 € d’amende, voire plus en cas de viol ou de meurtre.