Le préfet accueille à la préfecture les volontaires en service civique et leur tuteur

Mis à jour le 23/02/2022

Le 20 octobre 2015, Thomas Degos, préfet du Morbihan a accueilli en préfecture, avec Christian Le Moigne, référent service civique à la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS), plus de 50 jeunes volontaires en service civique et leur tuteur.

Le préfet, en présence de  M. Jean-Michel Yannic, 1er adjoint à Ste Anne d'Auray, Mme Anne Phelippo-Nicolas, 1ere adjointe à Séné et M. Jacques Lemerle, 1er adjoint à Port-Louis,   a souligné l'importance qu'il attache à ce que les jeunes volontaires puissent se retrouver pour échanger, et la nécessité de faire connaître l’action des jeunes au service de notre pays.

Il a rappelé que le Président de la République a souhaité que le service civique se développe, afin que tout jeune qui souhaite s'engager puisse le faire.
L'objectif en 2017 est de 150 000 jeunes en service civique il est de 35 000 jeunes volontaires en 2015.

720 jeunes devraient être accueillis d’ici la fin de l’année en région Bretagne. Actuellement, 126 jeunes sont engagés dans le Morbihan, ce qui témoigne d’une grande mobilisation du secteur associatif et des structures publiques.

En 2014, les associations représentaient 87% des recrutements de volontaires de Service Civique. Si leur implication permet l’accueil et l’engagement de la grande majorité des volontaires actuels, elles ne sont pas en mesure de répondre seules à l’ambition d’un service civique réellement universel à horizon 2016.

Les collectivités peuvent ici jouer un rôle décisif dans la réalisation de ce projet national pour la jeunesse. Elles représentent actuellement 6% des organismes agréés et des volontaires recrutés au niveau national, 8% au niveau de la Bretagne. Par la diversité de leurs compétences et de leurs actions, les collectivités sont  en mesure d’offrir de très nombreuses missions dans les différents domaines du Service Civique.

Parce qu’elles constituent le cadre de proximité, ce sont elles qui connaissent le mieux les jeunes de leur territoire, leurs attentes et leurs besoins.

Le préfet compte sur les élus, les représentants du secteur associatif, pour se saisir de ce dispositif, au service de la République.

qu'est ce que le service civique en images

site national du service civique

Qu'est-ce que le Service Civique ?
  •  Le Service Civique est un engagement volontaire au service de l’intérêt général ouvert à tous les jeunes ayant entre 16 et 25 ans, sans condition de diplôme.
  •  Il est indemnisé à hauteur de 573 € net par mois dont seulement 106 € sont versés par l’organisme d’accueil. Le reste de l’indemnisation et la protection sociale sont pris en charge par l’État.
  •  L’Agence du Service Civique par le biais des Directions départementales de la cohésion sociale (DDCS) agrée les organismes d’accueil. Ces structures sont soit un organisme sans but lucratif, soit une personne morale de droit public. Ils doivent notamment être en mesure d’accompagner les jeunes volontaires dans leurs réflexions sur leurs projets d’avenir.
  •  Pour les collectivités territoriales, le Service Civique doit être un moyen pour renforcer la cohésion sociale.
  •  Une mission de Service Civique ne peut dans aucun cas remplacer un salarié, un stagiaire ou un bénévole.

Crée par la loi du 10 mars 2010, le Service Civique est un engagement volontaire au service de l'intérêt général, ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans, sans conditions de diplôme.

Le Service Civique peut être effectué auprès :

  • d’associations,
  • de collectivités territoriales (mairies, EPCI, conseils départementaux et régionaux),
  • d’établissements publics (musées, médiathèques, établissements scolaires, …)
  • des services de l’État (préfectures, sous-préfectures, forces de l’ordre, …)

sur une période de 6 à 12 mois en France ou à l'étranger, pour une mission de 24 à 35 heures par semaine. Un engagement de Service Civique n'est pas incompatible avec une poursuite d'études ou un emploi à temps partiel.

Il peut être effectué dans 9 grands domaines d'intervention au service de l’intérêt général :

  1. Solidarité,
  2.  Santé,
  3.  Education pour tous,
  4.  Culture et loisirs,
  5.  Sports,
  6.  Environnement,
  7.  Mémoire et citoyenneté,
  8.  Développement international et action humanitaire,
  9.  Intervention d'urgence en cas de crise.

Cinq ans après sa création, ce sont plus de 90 000 jeunes de tous âges et de toutes conditions qui ont bénéficié de cette expérience dont beaucoup estiment qu’elle a été déterminante dans leur parcours.

Victime de son succès, le Service Civique n’était plus en mesure en 2015 de répondre à la demande d’engagements de milliers de jeunes, le nombre d’aspirants volontaires dépassant largement le nombre de missions proposées et financées.

Le Président de la République, suite à l’immense élan national après les attentats du mois de janvier et face à la volonté de jeunes de plus en plus nombreux de s’engager, a donc décidé de rendre le Service Civique universel. Cela signifie que, depuis le 1er juin 2015, tout jeune qui en fait la demande doit pouvoir trouver une mission.

Cette décision implique un changement d’échelle massif du Service Civique. De 35 000 missions fin 2014, l’objectif est de passer à 150 000 au moins d’ici la fin de l’année 2016, la première étape en 2015 étant un doublement à 70 000 missions.

Soucieuses de garantir la cohésion de leurs populations et de leurs territoires, les collectivités peuvent avoir recours au Service Civique pour le compte d’un projet. En recrutant des volontaires, elles offrent l’opportunité à ces jeunes de s’engager pour leur collectivité, et permettent en retour à la collectivité d’œuvrer à renforcer les solidarités, la conscience citoyenne, et les liens inter-générationnels.

 Comment accueillir un volontaire en Service Civique ? 

 Il suffit de remplir le cahier des charges défini par l’Agence du Service Civique afin de recevoir l’agrément valable pour une durée de 2 ans.

Pour cela il faut :

  •  Être un organisme sans but lucratif ou être une personne morale de droit public,
  •  Proposer des missions compatibles avec l’esprit du Service civique,
  •  Être en mesure d’assurer l’accompagnement et la prise en charge des volontaires.

L’organisme d’accueil doit par ailleurs :

  •  Désigner un tuteur au sein de l’organisme qui sera chargé de préparer et d’accompagner le volontaire dans la réalisation de ses missions. La formation des tuteurs est organisée par la Direction départementale de la cohésion sociale (DDCS),
  •  Permettre la formation civique et citoyenne qui doit être dispensée aux volontaires,
  •  Accompagner le jeune dans sa réflexion sur son projet d’avenir.
Accueillir un volontaire du Service Civique coûte-il cher ?

 L’État a pris la décision d’investir des moyens supplémentaires pour atteindre l’objectif national du Service Civique universel. Ainsi, engagement a été pris de financer toute mission qui trouverait volontaire, avec une dotation additionnelle de 61 M€ pour 2015.

Dans un contexte budgétaire contraint au niveau national, et conscient des efforts financiers des collectivités pour contribuer à la réduction des déficits, l’État veut éviter que l’accueil d’un volontaire constitue une charge pour elles. C’est pourquoi l’État assure l’essentiel du financement du Service Civique, le reste à charge pour les collectivités se limitant à 106,30 € (qui peuvent aussi prendre la forme de Tickets Restaurant ou de Tickets pour les transports en communs). L’intégralité de la protection sociale est également prise en charge par l’État. L’ensemble de la période de service est validé au titre de la retraite.

L’effort de financement qui est consenti au niveau national traduit un investissement collectif dans notre jeunesse. Un pays qui ne croit plus dans sa jeunesse ne croit plus dans son avenir. Les collectivités dans les territoires peuvent faire du Service Civique un formidable levier d’actions au service de leurs jeunes, sans grever leur ressources budgétaires.

 Ce que le Service Civique n’est pas. 

  Le Service civique n’est ni un contrat aidé ni un emploi d’avenir. 

Un emploi d’avenir – et les autres contrats aidés – s’inscrivent dans une démarche professionnalisante contrairement au Service Civique, basé sur l’engagement citoyen.

Un contrat de Service Civique instaure un lien de collaboration entre l’organisme et le volontaire, alors que l’emploi d’avenir place le jeune dans un rapport hiérarchique et se voit confier des tâches d’un salarié ou d’un agent public.

 Le volontaire du Service civique n’est pas un travailleur social.

Les volontaires ne sont pas des professionnels de l’accompagnement social ni des éducateurs.

La posture des volontaires comme leurs responsabilités ne sont pas celles des professionnels de l’insertion. Leur rôle et leurs missions à ce titre doivent être clairement explicités auprès des professionnels comme des usagers pour éviter toute confusion.

Les missions de service civique devant être ouverts au plus grand nombre de jeunes, les missions ne devront pas nécessiter de pré-requis en termes de formation ou d’expérience préalable dans le travail social.

 Le volontaire en Service Civique n’est ni un agent public ni un salarié.

Les volontaires doivent être bien désignés et considérés comme des volontaires et non comme des agents.

Il est également indispensable que les agents des collectivités aient bien identifié leur fonction et leur statut au sein de la collectivité en question.

Les volontaires viennent remplir une mission d’intérêt général précise, distincte des tâches déjà réalisées par les agents. Les volontaires ne peuvent par conséquent pas exercer de tâches administratives et logistiques liées au fonctionnement courant de la structure (secrétariat, standard, gestions de l’informatique, remplacement d’agent absent,...)

 Le Service Civique : une ressource pour les communes mobilisées dans l’accueil des réfugiés

 Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, a annoncé, jeudi 10 septembre, que le gouvernement allait faire appel à des volontaires du Service Civique pour accompagner les réfugiés dans leurs premiers pas en France. Il évoquait le nombre de 1000 missions de Service Civique dans le domaine.

Les volontaires du Service Civique seront des facilitateurs, et agiront pour rassurer les personnes réfugiées. Leurs missions peuvent être extrêmement diverses : faciliter l'accès à la maîtrise de la langue française, accompagner les réfugiés en leur présentant leurs droits, faciliter leurs démarches en matière d'emploi, leur présenter la culture du pays, la ville qui va les accueillir, etc.

La mobilisation de ces volontaires constitue une chance pour les communes qui ont manifesté leur souhait d’accueillir des réfugiés. Ce dispositif permettra notamment aux communes concernées d’agir en faveur de l’accompagnement social des réfugiés et de garantir la bonne intégration de ces populations dans la société française.

 Vers une diversité toujours plus grande des volontaires en Service civique.

Dans le cadre de l’universalisation du Service civique, la priorité est de permettre au dispositif d’être réellement accessible à tous. Cela signifie qu’il doit pouvoir bénéficier à tous les jeunes, surtout ceux qui se sentent le plus en difficultés. Deux publics prioritaires ont été identifiés car ils présentent à la fois une vraie demande d’engagement et de reconnaissance, et se heurtent le plus à des problèmes d’intégration : les jeunes des quartiers de la politique de la Ville, et les jeunes en situation de handicap.

A titre d’illustration, seuls 150 jeunes en situation de handicap ont pu effectuer une mission de service civique en 2014, soit moins de 1 % des volontaires. L’Agence du Service civique a donc décidé d’augmenter ses efforts pour permettre à ses jeunes de vivre l’expérience du Service civique. Ainsi, tout organisme d’accueil qui accueillerait un volontaire en situation de handicap peut se voir intégralement financer l’adaptation des postes de mission sur simple demande à l’AGEFIPH ou au FIPHFP. Par ailleurs, la limite d’âge pour effectuer un volontariat en service civique est repoussée à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap.

Votre interlocuteur dans le département du Morbihan

Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS)

Christian Le Moigne chrisitian.le-moigne@morbihan.gouv.fr

Direction départementale de la cohésion sociale
impasse d'Armorique - CS 62541
56019 Vannes cedex
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