Estuaires et littoral

Mis à jour le 10/04/2018

Les activités se sont multipliées sur le littoral morbihannais, bien développé et diversifié. La qualité bactérienne de l’eau, exigée par la baignade et par la conchyliculture, s’est améliorée grâce aux efforts entrepris.

Les marées vertes sont de faible ampleur, mais les poussées de plancton toxique à Dinophysis surviennent périodiquement. La richesse patrimoniale a conduit à proposer de vastes milieux humides au réseau Natura 2000.

Le linéaire côtier du Morbihan, "petite mer" en breton, est très développé avec plusieurs centaines de km (évalués par certains à 800 km) comprenant des rias - appelées ici des "rivières" -, un golfe, la baie de Quiberon et la baie de Vilaine, la presqu’île de Quiberon et diverses îles : Groix, Belle-Ile, Houat et Hoédic, et de nombreuses îles du golfe.
 
Le secteur côtier est très fréquenté, avec des villes portuaires installées en situation abritée (Lorient, Auray, Vannes) et le développement de l’urbanisation diffuse le long de la côte, avec la pêche professionnelle en mer, la conchyliculture, le commerce maritime (Lorient). Les activités de loisir et de tourisme se développent avec la baignade, les sports nautiques de plus en plus diversifiées, la pêche de loisir, etc., toutes activités dont le rayonnement économique s’accroît. Baignades et conchyliculture exigent une haute qualité bactériologique de l’eau.
 
La qualité des eaux estuariennes est suivie par la DDTM direction départementale des territoires et de la mer, celle des plages et des zones de pêche à pied l’est par l'ARS (Agence régionale de santé). L’Ifremer gère plusieurs réseaux de surveillance : suivi des zones de pêche professionnelle et d’élevage des coquillages, suivi des efflorescences phytoplanctoniques (plancton toxique notamment), réseau national d’observation de la qualité du milieu marin (RNO). L’Observatoire de l’eau du Morbihan donne chaque année les principaux résultats des suivis bactériologiques.
 
La pollution bactérienne diminue progressivement au fil des ans, grâce aux investissements consentis dans les réseaux d’assainissement et dans l’épuration des eaux usées d’origine domestique. Ces dernières années, l’effort porte de plus en plus sur le bon fonctionnement des postes de relevage situés sur les réseaux. En outre, à l’écoute des conchyliculteurs, les agriculteurs ont entrepris un effort pour limiter les rejets d’élevage et améliorer les épandages de déjections animales dans la bande côtière. Tous ces efforts se traduisent pas une amélioration progressive de la qualité sanitaire zones conchylicoles classées, notamment dans la partie amont des estuaires.
Cependant la qualité de l’estuaire du Blavet reste affectée par l’agglomération lorientaise, ainsi que la petite mer de Gâvres, celle-ci étant touchée par la contamination bactérienne d’origine locale. La baie de la Vilaine, en aval du barrage d’Arzal qui a transformé une bonne part de l’estuaire en retenue d’eau douce, demeure exposée au risque d’eutrophisation et de désoxygénation.
Le littoral morbihannais reste peu affecté par les "marées vertes", qui demeurent de faible ampleur. Les eutrophisations marines restent limitées à la baie de Vilaine. En revanche, le plancton toxique Dinophysis gêne périodiquement la conchyliculture ainsi que les gisements naturels de coquillages, de moules surtout. Il se développe le long du proche littoral mais aussi plus au large où il affecte les moules élevées sur filières à l’île de Groix.
 
Les zones littorales morbihannaises sont riches en vie biologique et revêtent une richesse patrimoniale exceptionnelle. De nombreuses "réserves" y ont été crées, y compris en milieu marin, et une bonne partie du littoral est concerné par Natura 2000. Le golfe du Morbihan est notamment concerné par un Parc naturel régional et un Schéma de mise en valeur de la mer.