Lutte contre les stéréotypes filles-garçons

Mis à jour le 03/06/2022

Un stéréotype est une image préconçue, une représentation simplifiée. Il repose sur une croyance partagée relative aux attributs physiques, moraux et comportementaux, censés caractériser des individus. Un stéréotype de genre est une attribution aux personnes en fonction de leur sexe des rôles, comportements et caractéristiques, sans tenir compte de l’individualité des personnes.

Les positions sociales des hommes et des femmes et les stéréotypes résultent d’habitudes, de traditions que les jeunes filles et jeunes garçons intériorisent dès leur plus jeune âge. L’égalité et la mixité sont des enjeux à prendre en compte dès la petite enfance.

Comme le définit la Convention pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, dans le système éducatif, la culture de l’égalité peut se définir comme « l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes ». Elle vise notamment à lutter contre les stéréotypes de sexe dans tous les domaines où ceux-ci risquent de renforcer les inégalités entre les femmes et les hommes, comme l’éducation et l’orientation professionnelle, la culture et la communication, les médias ou encore le sport.

Quelques chiffres

Selon l'Étude "Stéréotypes et jouets pour enfant : les catalogues de Noël" de Trezego en 2014, 67% des jouets dans les catalogues sont non mixtes.

En 2017, selon une étude du CSA Conseil supérieur de l'audiovisuel "Représentation des femmes dans les publicités télévisées", les publicités pour l'entretien du corps et de parfum représentées par des femmes à 63% et 57%. Quant aux publicités de jeux d'argent et d'automobile, 78% et 64% sont des hommes.

La Journée internationale des droits des femmes

La Journée internationale des droits des femmes a émergé au début du XXème siècle à l’occasion de manifestations organisées par des femmes revendiquant de meilleures conditions de travail et le droit de vote. En 1975, l’Organisation des Nations Unies a décidé de célébrer cette journée le 8 mars. Cette Journée internationale met en avant la lutte pour les droits des femmes et la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes.

Pourquoi est-il préférable de parler de la « journée des droits des femmes » plutôt que de la « journée de la femme » ?

Comme le précise le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) dans son guide pratique pour une communication publique sans stéréotypes de sexe  : « Il est important de dissocier « la Femme » (le fantasme, le mythe, qui correspond à des images stéréotypées et réductrices […]) et « les femmes », qui sont des personnes réelles, aux identités plurielles, et représentatives d’un groupe hétérogène. « La Femme » est une représentation mentale produite par la société : l’expression suggère que toutes les femmes partagent nécessairement des qualités propres à leur sexe (douceur, dévouement, charme, maternité…). Or, dans la réalité, les femmes se distinguent par la pluralité de personnalités, de leurs goûts, de leurs couleurs de peau, de leurs activités professionnelles, dépassant largement les représentations que la société leur impose. »

Retrouvez plus d’informations sur la Journée internationale des droits des femmes sur le site internet des Nations Unies.

Un prix pour l’Égalité

Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2022, Élisabeth Moreno, ancienne ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, a récompensé dix-huit associations à travers un Prix « Jeunes pour l’Égalité » afin de valoriser des initiatives en faveur de l'égalité entre les filles et les garçons, dans différents domaines :

  • Culture de l’égalité filles-garçons
  • Égalité professionnelle et mixité des métiers
  • Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle
  • Lutte contre la précarité économique des filles et des femmes
  • Lutte contre les violences sexistes et sexuelles

En Bretagne, c'est le CIDFF 56 qui a été récompensé pour son projet "Le monde d'Egala". 

Le CIDFF intervient sur la thématique de l'égalité entre les femmes et les hommes et de lutte contre les discriminations sexistes notamment au travers de sensibilisation et formation à l'égalité.

Le jeu ainsi créé, dénommé « Le monde d’Egala », se base sur l’arrivée d’un extraterrestre, Stéréoos, sur la planète Terre. Son objectif est de comprendre le fonctionnement des êtres humains pour pouvoir exporter le meilleur de la Terre sur sa planète, Egala. Cette intervention se base donc sur l’imagination, les émotions et l’expérience des enfants.

Téléchargez le communiqué de presse :

Télécharger CP-Prix-jeunes-pour-legalite-07.03.2022-1 PDF - 0,59 Mb - 25/05/2022

Formation-action pour lutter contre les stéréotypes – Janvier 2021

La sensibilisation des plus jeunes aux questions de l’égalité est une des priorités du schéma départemental de prévention et de lutte contre les violences sexuelles et sexistes. C’est pourquoi, en partenariat avec les PEP 56, la DDETS a proposé à quarante professionnel·le·s du secteur enfance-jeunesse un parcours d’accompagnement afin qu’ils et elles interrogent leurs pratiques et leurs représentations afin d’agir à leur niveau pour promouvoir la culture de l’égalité.

Les objectifs de cette formation-action étaient les suivants :

  • Sensibiliser les professionnel·le·s des ACM aux enjeux de l'égalité filles/garçons,
  • Faire prendre conscience des stéréotypes véhiculés sur les temps d'animation auprès des enfants,
  • Faire évoluer les pratiques au sein des ACM et auprès des acteurs éducatifs du territoire,
  • Intégrer l'égalité fille-garçon dans les projets de territoire et promouvoir une démarche qualité.

Cette formation a permis de réaliser un diagnostic dans chaque structure et de lancer une réflexion sur le fonctionnement interne et les enjeux des représentations véhiculées par les équipes. Cette formation a également permis d’échanger sur des actions à mettre en place pour lutter contre les inégalités et essayer de modifier des pratiques trop souvent stéréotypées ou genrées (exemple : activités en extérieur pour les garçons / ateliers d’expression artistique pour les filles).